jeudi 30 mars 2006

Ce que les chiffres manifestent

Bon, entrons, rien que pour un instant, dans cette logique anti-démocratique mais apparemment populaire de la pression violente de la rue pour infléchir un gouvernement.

Les estimations les plus optimistes affichent 3 millions de personnes dans les rues sur toute la France. Nos medias qui réfléchissent la masse (réfléchir comme la lumière avec un miroir, rien a voir avec cette aptitude intellectuelle dont les medias sont si avares) affirment donc vigoureusement, une victoire
des manifestants par KO total.

Nous aussi, parlons chiffres.

Population active en France : plus de 26 millions.
Les syndicats en quête de représentativité dans le monde du travail pour ce CPE sont allé chercher des recrues au collège, autant dire au berceau. (Il y avait donc des gamins de 14 ans qui manifestaient contre le CPE). Il faudrait donc ajouter les collégiens, lycéens et autres étudiants, mais soyons approximatif et fair play, contentons nous donc de la seule population active et du chiffre le plus optimiste de manifestant.

Donc, 3 millions de gueulards, 23 millions au travail ou en train d'en chercher = victoire des gueulards.

On pourait objecter que certaines personnes n'ont pas manifeste mais seraient contre le CPE. Peut-etre, en effet, il existe pourtant un moyen infaillible pour ne pas tomber dans ce piege, ce moyen s'appelle le vote, mais dans le cas present, des syndicats irresponssable et anti-democrate ont prefere la violence au vote.


Je ne sais pas ou vous étiez ce mardi, mais si vous n'etiez pas dans le rue, on se moque de vous.
Juste une fois de plus, il est vrai, rien de bien grave, rien de nouveau.

mercredi 29 mars 2006

Manipulation de gauche, pléonasme ?

La mairie de Saint-Denis (en Seine-Saint-Denis) a organisé un référendum sur le droit de vote et l'élligibilité des étrangers peut-on lire dans un petit encart du journal Le Monde du 27 mars.
Le tribunal de Cergy-Pontoise l'avait déclaré illégal.

Ce qui est surprenant, comme toujours en ce moment, c'est la méthode ou plutôt la manipulation grossière. Notez que je n'ai nullement entendu ou lu la moindre protestation.

Le principe de cette manipulation s'applique souvent dans les "AG". Il va falloir voter des résolutions. La grande question "comment voter ?" se pose et on décide de voter à main levée pour savoir s'il faut voter par bulletin secret ou à main levée.

Rien ne vous choque ?

Et pourquoi ne pas voter à bulletin secret pour résoudre cette question ? Tiens, oui, c'est vrai et personne ne se pose jamais cette question dans les "AG".

Donc, la mairie de Saint-Denis fait voter les étrangers dans un référendum pour décider si les étrangers peuvent voter aux éléctions locales.

Devinez quoi ... les étrangers ont voté oui ! Dingue, non ?

Officiellement, enfin d'après le journal le Monde, mais c'est devenu synonyme, le oui l'a emporté avec 64,11% des voix (7027). Donc la liste comporte presque 11000 personnes. On peut lire quelques lignes plus loin que 60 à 70% des étrangers inscrit sur une liste additive (de 2500 personnes) auraient voté.
(Cela fait en gros, 20% d'étranger si la gauche ne s'est pas trompé dans ses chiffres. Un quart de la population d'aprés Libération.)

"les principaux responssables des partis de gauche" sont venus à Saint-Denis pour soutenir cette opération qu'un tribunal a déclaré illégal, mais bon, tout le monde s'en moque pas mal. Un tel détail ne semble pas arrêter ces politiciens là.

Ensuite, je suis étonné qu'une liste d'étrangers ait pu être constituée, par des élus de gauche, en toute légalité. J'espère que cette liste est déclarée à la CNIL quand même.

Enfin, je ne peut m'empêcher de penser qu'une telle opération à un coût, et oui, toujours des préoccupations bassement concrètes, et que ce coût est supporté par les impôts locaux.
La manipulation prend alors toute son ampleur.
Le maire communiste de Saint-Denis le prends "avant tout comme un acte citoyen". Il m'apparait subitement que je ne partage pas la définition du mot "citoyen" avec le Monsieur le maire.
Libé, lui, explique que le "référendum" a une portée symbolique. Un symbolique sonnante et trébuchante pour les citoyens de la ville tout de même.

"C'est la meilleur campagne d'inscription [NDLR sur les listes électorales] jamais réalisée" assure un responssable municipal.

Voila ! Tout s'explique maintenant, l'objectif est limpide : faire financer par les citoyens une campagne de pub pour l'inscription d'électeurs, plutôt tendance gauche, pour les prochaines élections.


Suivant le même principe, j'attends du prochain gouvernement de gauche qu'un référendum s'adresse aux contribuables pour fixer le montant des impôts.

lundi 27 mars 2006

Saints diktats des syndicats

Le gourvernement propose le CPE, ou autre chose, mon probleme n'est pas directement lie au CPE en tant que tel. C'est une discussion, a defaut de discours, sur la methode.

Des manifestations publiques du desacord populaire envers le gouvernement ont lieu.
Les medias font caisse de resonnance et toute la planete entends parler de mouvements contre le CPE en France. Comme si toute la France manifestait !

Est-il concevable de manifester plus ou moins violement pour le CPE ou n'importe quelle autre proposition du gouvernement en place ?

Etrangement, dans ce sens la, cela fait sourire. Cette vision, helas Francaise, de la democratie ne peut aboutir qu'a un desacord frontal entre des manifestants et un gouvernement. En plus d'etre ridicule, c'est une simple variante de la celebre loi de la jungle, tout a fait indigne de notre pays.

Qui peut elire les syndicats ? Est-ce une election au suffrage universel ? Quel est le taux d'abstention des dernieres elections syndicales ? Qui peut se presenter aux elections syndicales, est-ce libre ?
Les syndicats sont-ils un gouvernement parallele ? Si oui, qu'on le dise clairement et le processus electoral de ces derniers devra etre completement revu. Si non, qu'on le dise clairement et alors a quoi jouent-ils ?

Qui represente les personnes qui seraient en faveur d'une proposition gouvernementale ? Manifestement (sans jeux de mots), les elections ne sont pas respectees dans cette forme de "democratie de la jungle". Un gouvernement au pouvoir est elu, avec ce processus electoral, le gouvernement represente le pays.
De telles manifestations violentes contre une quelconque proposition gouvernementale sont donc antidemocratique. Sinon, il est trop facile pour une minorite de demultiplier sa capacite de nuisante par de telles manifestations violentes et egoistes (bloquage des transports en commun par exemple). Tout cela sans evoquer les "piquets de greve" qui entravent la liberte des salaries qui ne sont pas grevistes (les medias n'en parlent pas tellement). Tout cela sans meme parler du processus de decision a main levee dans ces "assemblees generales ou AG" ou il n'y a de generale que la manipulation (il n'y a pas beaucoup de reportages effectues de l'interieur d'une AG).

Faudra t-il un jour envisager un syndicat pour dire oui ? Faudra t-il un jour envisager un syndicat des francais qui sont contre les archaismes, les profiteurs du systeme ? Faudra t-il finalement un syndicat du bon sens pour que le bien commun prevale sur les interets particuliers et partisants ?


Est-il envisageable de repondre a la violence par la violence ? Et que se passerait-il si les partisants en faveur de la mesure gouvernementale defilaient eux aussi violement dans les rues ?
Est-ce que les syndicats comprennent qu'ils favorisent rien de moins que la guerre civile ?

Le trop fameux "droit de greve", bien Francais, doit etre reserve a des cas d'une extreme gravite. L'utiliser comme aujourd'hui a des fins politiciennes est tout simplement criminel et anti-francais.

Si le gouvernement se trompe, si l'on est contre les propositions du gouvernement, on ne vote contre ces personnes aux elections. Ensuite, on accepte le jugement des urnes.

L'heure est grave : demain tous ces revolutionaire violents vont a nouveau paraliser le pays, et ceux qui sont en faveur de cette mesure ne doivent pas manifester publiquement demain pour preserver l'ordre publique.
Ces partisants favorables sont donc pris en otage par la violence. Avez-vous remarque que la question de leur nombre n'effleure personne ?

vendredi 24 mars 2006

Adroit comme a gauche

Figurez vous que La CGT a dénoncé hier la circulaire appelant les procureurs de la République à assurer « un suivi » des contentieux portant sur le contrat nouvelles embauches (CNE).
« le gouvernement s'affole et oublie les bases d'un Etat de droit »
d'apres la CGT.
peut-on lire dans 20 minutes.

L'etat de droit serait en danger car le gouvernement voudrait suivre les proces lie au CNE. Quand meme, ils n'ont pas peur des mots ...

Un photographe du journal a ete malmenne par des manifestants a Paris :
Des violences qui imposent aux journalistes de nouvelles conditions de travail et davantage de précautions.

Des violences ? Mais non, une simple manifestation de l'expression democratique contre le CPE.
Ca n'est pas la contradiction qui les etouffe.

Il faut etre adroit comme un syndicat de gauche pour s'auto proclamer defenseur de l'etat de droit en ces temps de violences.

mercredi 22 mars 2006

Patrons, tous des salarivores ?

C'est drole de voir tous ces manifestants contre le CPE, contre "les patrons", contre le capitalisme, contre le liberalisme, contre la mondialisation, ...
J'ai meme lu dans un journal que ce CPE reviendrait a livrer les jeunes salaries "pieds et poings lies aux patrons".
Dans les faits, tout le monde sais bien qu'il n'y a pas assez a manger sur un jeune salarie. Il vaut beaucoup mieux attendre un peu qu'il s'engraisse. Donc un de ces patrons mangeur de salaries mais avise attendrait apres les deux ans au lieu de le manger tout de suite, donc le CPE ne devrait pas changer grand chose.

Il vaut mieux en rire, non ?

J'aimerais savoir ou tous ces chantres du controle etatique qui sont si prompt a denigrer la mondialisation ont place leurs economies ? Il ne me semble pas improbable qu'une certaine cupidite les poussent a acheter des actions et par indirection, etre eux meme la cause du systeme dont ils denoncent les consequences.

mardi 21 mars 2006

CPE

Finalement, ce qui fache "les jeunes", c'est de pouvoir se faire virer sans raison dans les deux premmieres annees d'un contrat CPE.
Le seul probleme, c'est qu'ils n'ont pas de travail ...

Prennons un exemple volontairement enorme : votre maison est en feu, les pompiers arrivent.
Ils projettent d'utiliser de l'eau pour eteindre le feu.
Allez-vous evoquer un degat des eaux pour les en empecher ?

J'entends parfois des discussions sur le monde anglo-saxon, "il parait qu'en FreeLand (un pays imaginaire), des personnes sont contraintes d'avoir plusieurs jobs !".
Sous-entendu, quelle horreur ! Ce genre de discussions a base de "il parait", ca peut mener loin.
Suposons un instant que cela soit vrai, et alors ? Deux jobs, c'est mieux que zero, non ?

Est-il a ce point impossible de continuer de chercher un travail a sa mesure quand on a deja un job plutot alimentaire ?

C'est comme la "secu", 7eme merveille du monde, inventee en France.
En FreeLand, pas de secu. En d'autres termes, serait-ce l'enfer ?
Dans les faits, pour une cotisation moins chere que la "secu", le remboursement est meilleur.

Ce qu'il manque encore a notre pays, c'est "le droit" a un salaire etudiant, "le droit" aux transports en commun gratuits, "le droit" au travail qu'on veux dans la zone geographique de son choix.

Et n'essayez pas de manifester contre ces droits, car je vous sent venir a vouloir entamer un debut de reflexion sur une eventuelle proposition de debat visant a evoquer indirectement l'encadrement de certaines manifestations ouvertement abusives.

lundi 20 mars 2006

Geulocratie

La France est une geulocratie.
C'est comme une democratie, mais au lieu de voter, on gueule, de preference dans la rue.

Donc, le parlement et les organes democratiques votent une loi.
Ensuite, en fonction des interets particuliers de tel ou tel groupe,
"ils" decident que, non vraiment, cette loi ne convient pas.
Enfin, on file dans la rue a grand renfort de cris, banderolles, violences diverses.

D'autres groupes seraient plutot pour cette loi ?
Pas de probleme, s'il reste une rue de libre, ils peuvent aussi aller gueuler,
c'est pas une dictature, c'est une gueulocratie !

On se tape dessus, on compte les survivants et on decide, c'est tout simple en fait.

Le "social" en France, c'est comme le poisson du village d'Asterix :
des qu'on en parle, c'est la bagare generale.

iiiiil est fraaaaaaai mon CPE ...